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sabÿn

Le Souffle du Dormant 

1. L'écoutille  2. Un Jeu d'enfant . l'Ombre du geste  .  



installation dimensions variables
Matériaux & substances maraboutés, mots-mondes, rémanences & substances-rêves, 2025


 



Je porte depuis quelque années ce rêve d’installation, comme l’évidence d’une partie de son titre  (Le souffle du Dormant), ayant visualisé ce damier au sol, car toujours le sol est une prière (Terre-Matrice) ; j’avais entreposé mes plaques d’acier découpées après en avoir oxydé quelques-unes dans un carton, ainsi que bien des reliques qui composent ce travail qu’il m’était cependant impossible de concrétiser.

Le départ d’Emma est ici l‘impulsion qui étrangement me donne la force de finaliser ce projet.

C’est encore poursuivre cette hantise intime, où je tente, sans savoir si j’y parviens, de pacifier la mort vivance au creuset de l’être… ou comment  vivre avec mes mort.e.s  sans cesser de leur rendre grâce en rendant grâce à la vie.

​​

Cette installation comprend deux stases, ces dernières entremêlant en capillarités poétiques leurs dérives fictionnelles.

L’écoutille, possible évocation d’un lit brinquebalant, invite à plonger au creuset d’errances oniriques.

Assemblage fragile et précaire, elle ancre cependant l’espace, invoque une déambulation du regard au lieu du damier, ce Jeu d’enfant sur lequel, presque aléatoirement, sont déposées quelques reliques ou balises émotionnelles.

Jeu en suspens ? Mouvement coagulé, positionnement statique d’improbables pions, comme soufflés ?

« Le Temps (aïon) est un enfant qui joue en déplaçant les pions : la royauté d’un enfant  (1)».

Aïon  est cette temporalité-flux de la vie qui s’origine en chaque instant ; là se mouvrait l’Enfance de l’âme dont ne subsisterait que l’Ombre du geste …

 

L’écoulement du temps -  ce que le temps étoile et constelle à surface du visible, révélant la trame hantée d’un invisible qui œuvre en sourdine -  m’importe : dépôts d’ombres et de substances, infimes particules et fragiles membranes que je protège et avec lesquels je travaille : corrosion de l’acier, avènement d’étranges calligraphies asémiques, fleurs de moisissures sur la peau des reliques et poussières qui dansent…   


 

NOTE

(1). Héraclite, fragment 52, in Héraclite, Fragments, (texte établi, traduit, commenté par Marcel Conche), Paris, PUF, « Epiméthée »,1991, p. 446

 

Le Souffle du Dormant 1. L'écoutille 2. Un Jeu d'enfant . l'Ombre du geste

L'écoutille, détails

L"écoutille, détails 

Un Jeu d'enfant . l'Ombre du geste, détails 

© sabÿn  soulard   /  plasticienne  & poète   /  2025  /  Tous droits réservés 

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