Rêve de pierres & de laves délivrées : de l’or dans le vent, liqueur d’un songe  ouvert …

Les offrandes au temple sont encore la marque rouge, ocre & rouille  au front. Le front impose le mur,

& l’empreinte  suée est l’invocation du Dieu : accord, rencontre.

L’Inde reste une main  ouverte et fermée : graines & rouges éclats.

Un visage se détache.

Un visage sans contour, la respiration  de l’antre, &  l’espace élargi .

 

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Les Demeures sont lointaines, inassignables,

réfractaires à toute prise. Elles distillent l’haleine de Bouches Anciennes – antre où pourvoir la pièce  d’or. L’art est possible viatique, une barque usée où treuiller l’abîme….

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Assourdissante Mélancolie, deuil d’une Terre en amont des temps disjoints.

Le viatique est l’idée d’un tracé à rebours, l’Exil est la mémoire usée de ce  geste.

Ce n’est pas revenir en arrière, mais assourdir le présent d’une Présence  ancienne.

Ce n’est pas nier la chair des jours, mais treuiller l’haleine brumeuse des mondes.

Je recueille dès lors le minuscule, le rebut, poussières des jours & des ruines. Poreuse aux souffles humides, à l’haleine du Temple.

Je porte à revers de Paupières  la Terre Rouge des offrandes, poreuse encore au minuscule miracle  des poudres pourpres, des cendres sur les visages & sur l’effigie (matières humides, lait de coco, huiles épicées, le bois du Dieu , la chair des êtres ).

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extrait de mon recueil de poésie Histoires Indécises, 2002

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