sabÿn
Indices de Flottaison III
techniques mixtes sur papiers imbibés d'huile d'olive, dimensions variables, 1999-2001 (pastels gras, encre de chine, brou de noix, vernis gomme laque blond, mines de plomb; cendres, brindilles, lambeaux de draps, sang des menstrues, pansements micropore, gaze, etc. )
Oindre le papier de cendres et d’huile, il y a l’odeur qui flotte, l’air imprégné … Sensualité lourde des matières qui mutent…
l’empreinte est une question de peau, le gras du derme à la surface des chose, exsudation, l’effluve du temps. Non choses dissipées, mais une lourdeur suintante, tissu qui capture, l’effluve capturé.
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Oindre le papier d’huile et de cendres. Les cendres sont la combustion coutumière d’encens et charbons. C’est la mémoire de vieux rites & d’antres pierreux : ma nostalgie du Temple.
L’huile est cette humeur grasse, elle se mêle aux cendres, elle est trace maculatoire. Le papier, ses fibres : j’en éprouve la rugosité, il est un tissu peu souple, il est d’abord imprégnation.
Le sang sur la fibre, mon sang et l’obscurité du ventre (substance impure des vieux rites). C’est un tribut de mort au ventre des Demeures. C’est le silence dans l’âtre.
textes extraits de mon recueil de poésie Histoires Indécises





